Launch Concert
You can find below the poetry and translations of:
Philip Glass Three Songs for SATB choir A Cappella
1. There are some men
2. Quand les hommes vivront d'amour
3. La Vie quand fût-elle vraiment nôtre
Poulenc Figure humaine
poetry by Paul Eluard
1
There are some men
who should have mountains
to bear their names to time.
Grave markers are not high enough
or green,
and sons go far away
to lose the fist
their father's hand will always seem.
I had a friend:
he lived and died in mighty silence
2
Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais, nous serons mort, mon frère.
Quand les hommes vivront d'amour
Ca sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous, nous serons mort, mon frère.
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie.
Mais quand las hommes vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de misère
Peut-être songeront-ils un jour
A nous qui serons morts, mon frère.
Nous qui aurons au mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront alors mon frère.
Dans la grande chaîne de la vie
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelque perdants
Sagesse ici-bas c'est le prix
3
La vie, quand fût-elle vraiment nôtre?
Quand sommes-nous vraiment ce que nous sommes?
en vérité, seuls, nous ne sommes pas,
nous ne sommes jamais sinon vertige et vide,
jamais la vie n'est nôtre, elle est aux autres,
la vie n'est à personne, nous sommes tout la vie,
pain de soleil pour les autres,
tous les autres que nous sommes,
sortir de moi, ma chercher parmi les autres,
les autres qui ne sont pa si je n'existe pas
les autres qui donnent existence,
Il n'y a pas de moi, toujours nous sommes les autres,
la vie est autres, toujours là-bas plus loin,
hors de toi, de moi, toujours horizon.
When men live in brotherly love
There will be no more misery
And the good days will begin
But as for us, we shall be long gone my brother.
When men will live in brotherly love
There will be peace on Earth
Soldiers will be troubadours
But as for us, we shall be long gone, my bother.
Through the course of this life
which we had to experience
In which we had to play a part
We were dealt a bad hand
But when men live in brotherly love
And there is no more misery
Perhaps they will think one day
Of us who are no longer, my brother.
Of us in bad times
In hatred and then in war
Looked for peace, looked for love
Which they will know my brother.
Through the course of this life
To have a better time
There always have to be some losers
That's the price you pay for wisdom
Reymond Léveque
When was life really ours?
When are we really what we are?
In truth, as individuals we do not exist,
we never exist except as dizziness and emptiness,
life is never ours, it belongs to others,
life doesn't below to any one individual, we are all life,
we nurture one another,
all the others whom we are,
let me come out of myself, look for me amongst the others,
the others who are not if I don't exist,
the others who give me existence,
There is no me, it is always us,
life is others, always over there, further away,
beyond you, beyond me, always on the horizon.
Octavio Paz
(translated by Benjamin Péret)
I. Bientôt
De tous les printemps du monde,
Celui-ci est le plus laid
Entre toutes mes façons d’être
La confiante est la meillure
L’herbe soulève la neige
Comme la pierre d’un tombeau
Moi je dors dans la tempête
Et je m’éveille les yeux clairs
Le lent le petit temps s’achève
Où toute rue devait passer
Par mes plus intimes retraites
Pour que je rencontre quelqu’un
Je n’entends pas parler les monstres
Je les connais ils ont tout dit
Je ne vois que les beaux visages
Les bons visages sûrs d’eux mêmes
Sûrs de ruiner bientôt leurs maîtres
II. Le Rôle des Femmes
En chantant les servantes s’élancent
Pour rafraîchir la place où l’on tuait
Petites filles en poudre vite agenouillées
Leurs mains aux soupiraux de la fraîcheur
Sont bleues comme une expérience
Un grand matin joyeux
Faites face à leurs mains les morts
Faites face à leurs yeux liquides
C’est la toilette des éphémères
La dernière toilette de la vie
Les pierres descendent disparaissent
Dans l’eau vaste essentielle
La dernière toilette des heures
A peine un souvenir ému
Aux puits taris de la vertu
Aux longues absences encombrantes
Et l’on s’abandonne à la chair très tendre
Aux prestiges de la faiblesse.
III. Aussi bas que le silence
Aussi bas que le silence
D’un mort planté dans la terre
Rien que ténèbres en tête
Aussi monotone et sourd
Que l’automne dans la mare
Couverte de honte mate
Le poison veuf de sa fleur
Et de ses bêtes dorées
Crache sa nuit sur les hommes
IV. Patience
Toi ma patiente ma patience ma parente
Gorge haut suspendue orgue de la nuit lente
Révérence cachant tous les ciels dans sa grâce
Prépare à la vengeance un lit d’où je naîtrai
V. Premiere Marche la voix d’un autre
Riant du ciel et des planètes
La bouche imbibée de confiance
Les sages veulent des fils
Et des fils de leurs fils
Jusqu’à périr d’usure
Le temps ne pèse que les fous
L’abîme est seul à verdoyer
Et les sages sont ridicules
VI. Un Loup
Le jour m’étonne et la nuit me fait peur
L’été me hante et l’hiver me poursuit
Un animal sur la neige a posé
Ses pattes sur le sable ou dans la boue
Ses pattes venues de plus loin que mes pas
Sur une piste où la mort
A les empreintes de la vie
VII. Un feu sans tache
La menace sous le ciel rouge
Venait d’en bas des mâchoires
Des écailles des anneaux
D’une chaîne glissante et lourde
La vie était distribuée
Largement pour que la mort
Prît au sérieux le tribut
Qu’on lui payait sans compte
r
La mort était le Dieu d’amour
Et les vainqueurs dans un baiser
S’évanouissaient sur leurs victimes
La pourriture avait du cœur
Et pourtant sous le ciel rouge
Sous les appétits de sang
Sous la famine lugubre
La caverne se ferma
La terre utile effaça
Les tombes creusées d’avance
Les enfants n’eurent plus peur
Des profondeurs maternelles
Et la bêtise et la démence
Et la bassesse firent place
A des hommes frères des hommes
Ne luttant plus contre la vie
A des hommes indestructibles
VIII. Liberty
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les page blanche
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les dur dur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des Journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tout mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lamp qui s'allume
Sur la lamp qui s'éteint
Sur mes maisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque mains qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuge détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur la risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
I. Soon
Of all the springtimes of the world
This one is the most vile
Of all the ways of being
My trusting nature is the best
The grass lifts the snow
As if it were a tombstone
But I sleep through the storm
And awake with brightened eyes
Slow and quick time passes
Where all routes must end
Through my most intimate secrets
So that I might meet someone
I do not hear the monsters speaking
I know them well and all that they say
I see only beautiful faces
The good faces sure of themselves
Certain soon to ruin their masters.
II. The Women's role
As they sing, the housemaids rush forwards
To clean the spot where a man was killed
Little powdered girls quickly to their knees
Their hands stretched out to the fresh air
Are blue like a new experience
On some great joyous day
Turn to look at their hands, the dead
Turn to look at their watery eyes
It is the ritual of May-flies
The final ritual of life
The stones sink and disappear
In the vast eternal deep
The final ritual of time
Barely a memory remains
The wells of virtue have dried up
The long awkward absences
And the surrendering of tender flesh
To the triumph of weakness.
III. As deep as the silence
As deep as the silence
Like a corpse that lies in the earth
Nothing but shadows in his head
As monotonous and deaf
As autumn in the lake
Covered with dull shame
Poison bereft of its flowers
And of its gilded beasts
Spews its night over all mankind
IV. Patience
You, my patient one, patience, my guardian
Throat held high, organ of calm night
Reverence hiding all heaven in its grace
Prepare, for vengeance, a bed where I may be born
V. First march, the voice of another
Laughing at the sky and planets
Mouths dripping with arrogance
The wise men wish for sons
And for sons for their sons
Until they waste away and perish
The march of time burdens not only the foolish
Hell alone is verdant
And the wise men are made foolish
VI. A Wolf
By day shocked and by night made afraid
Summer haunts me and winter pursues me
An animal on the snow has placed
Its paws upon the sand or in the mud
Paws that have come further than my steps
Upon a track where death
Bears the imprint of life
VII. A Flawless Fire
The threat beneath the red sky
Came from underneath the jaws
The scales and links
Of a chain slippery and heavy
Life was disbursed
Widely so that death
Could gravely take the dues
Paid to it without out stint
Death was the god of love
And the conquerors with a kiss
Swooned upon their victims
Putrefaction held the heart
Yet beneath the red sky
Beneath the lust for blood
Under the baleful hunger
The cavern closed up
The useful earth covered over
The graves dug in advance
And the children lost their fear
Of maternal depths
And stupidity, madness
Vulgarity too gave way
To humanity and brotherhood
No longer set against life
But to an indestructible humanity
VIII. Liberty
On my schoolbooks
On my desk and on the trees
In the sand and in the snow
I write your name
On every page that is read
On all blank pages
Stone blood paper or ashes
I write your name
On gilded pictures
On the weapons of warriors
On the crown of kings
I write your name
On the jungle and the desert
On the nests on the brooms
On the echo of my infancy
I write your name
On the wonders of the night
On the daily bread
On the conjoined seasons
I write your name
On all my blue scarves
On the pond grown mouldy in the sun
On the lake alive in the moonlight
I write your name
On fields on the horizon
On the wings of birds
And on the mill of shadows
I write your name
On each rising dawn
On the sea on the boats
On the wild mountain
I write your name
On the foamy clouds
In the sweat-filled storms
On the rain heavy and relentless
I write your name
On shimmering figures
On bells of many colours
On undeniable truth
I write your name
On the living pathways
On the roads stretched our
On the bustling places
I write your name
On the lamp which is ignited
On the lamp which is extinguished
My reunited households
I write your name
On the fruit cut in two
The mirror and my bedroom
On my bed an empty shell
I write your name
On my dog greedy and loving
On his alert ears
On his clumsy paws
I write your name
On the springboard of my door
On the familiar objects
On the stream of the sacred flame
I write your name
On all united flesh
On the faces of my friends
On each hand held out
I write your name
On the window of surprises
On the attentive lips
Well above silence
I write your name
On my destroyed safe-houses
On my collapsed beacons
On the walls of my boredom
I write your name
On absence without desire
On naked solitude
On the march of death
I write your name
On health restored
On risk disappeared
On hope without memory
I write your name
And through the power of one word
I recommence my life
I was born to know you
To give a name to you
Liberty